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là, l’ordre des affaires est discuté. Ici les devoirs des supérieurs, depuis le souverain jusqu’au magistrat du dernier degré, sont prescrits pour l’exercice d’un bon gouvernement ; là, les travaux des étudiants, des laboureurs, des artisans, des négociants, sont exposés aux regards ; et dans le cours de l’ouvrage, les lois du monde physique, du ciel, de la terre et des montagnes, des rivières, des oiseaux, des quadrupèdes, des poissons, des insectes, des plantes, des arbres, sont occasionnellement décrites. Bon nombre d’affaires que Mincius traita dans le cours de sa vie, dans son commerce avec les hommes, ses discours d’occasion avec des personnes de tous rangs, ses instructions à ses disciples, ses explications des livres anciens et modernes, toutes ces choses sont incorporées dans cette publication. Il rappelle aussi les faits historiques, les paroles des anciens sages pour l’instruction de l’humanité. »

M. Abel Rémusat a ainsi caractérisé les deux plus célèbres philosophes de la Chine : Le style de Meng-tze, moins élevé et moins concis que celui du prince des lettrés (Confucius), est aussi noble, plus fleuri et plus élégant. La forme du dialogue, qu’il a conservée à ses entretiens philosophiques avec les grands personnages de son temps, comporte plus de variété qu’on ne peut s’attendre à en trouver dans les apophthegmes et les maximes de Confucius. Le caractère de leur philosophie diffère aussi sensiblement. Confucius est toujours grave, même austère ; il exalte les gens de bien, dont il fait un portrait idéal, et ne parle des gens vicieux qu’avec une froide indignation. Meng-tze, avec le même