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de la grosseur d’un œuf de pigeon, et qui se vissent au-dessus du chapeau officiel. Ce globule distinctif est, pour le premier ordre, en corail rouge uni ; pour le second, en corail rouge ciselé ; pour le troisième, en pierre bleu clair ou transparent ; pour le quatrième, en pierre bleu mat ou foncé ; pour le cinquième, en cristal ; pour le sixième, en jade ou pierre de couleur blanc opaque ; pour le septième, le huitième et le neuvième, en cuivre doré et ouvragé. Chaque ordre est subdivisé en deux séries : l’une active et officielle, l’autre surnuméraire, mais sans modification dans les globules. Tous les employés civils et militaires compris dans ces neuf classes sont désignés par la qualification générique de kouang-fou. Le nom de mandarin est inconnu des Chinois ; il a été inventé par les premiers Européens qui ont abordé en Chine, et dérive probablement du mot portugais mandar, ordonner, commander, dont on a fait mandarin.

L’administration du Céleste Empire est divisée en trois parties[1] : l’administration supérieure de l’empire, l’administration locale de Péking, l’administration des provinces et des colonies. Le gouvernement entier est sous la direction de deux conseils attachés à la personne de l’empereur, le Neï-ko et le Kiun-ke-tchou. Le premier est chargé de la préparation des idées et de l’expé-

  1. Tous les détails sur l’organisation politique et administrative de la Chine sont énumérés et décrits dans Taï-tsing-houi-tien, ou Collection des statuts de la grande dynastie des Tsing, dont M. Éd. Biot a publié un excellent résumé, auquel nous n’aurons à faire que quelques légères modifications.