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pris des étrangers de Fou-lan-si (France), et qu’il avait saisi des livres étrangers et des écrits en caractères étrangers. Il ajoutait qu’il résulte de leur déclaration que, par voie de Canton et autres lieux, ils sont arrivés à la capitale (Péking) ; que, revenant de là par Ching-king (Mokden, capitale de la Mantchourie), ils ont traversé la Mongolie et se sont rendus au Si-thsang (Thibet), dans le but d’y prêcher leur religion ; qu’après avoir interrogé ces étrangers, il a chargé un magistrat de les conduire dans la province du Sse-tchouen, etc.

« Comme les susdits étrangers comprennent la langue chinoise, et qu’ils peuvent lire et parler le mantchou et le mongol, il n’a pas paru bien certain à Votre Majesté qu’ils fussent originaires de Fou-lan-si (France), elle m’a envoyé une dépêche, munie du sceau impérial, renfermant les ordres suivants : Quand ils seront arrivés au Sse-tchouen, recherchez avec soin toutes les circonstances de leur voyage, ainsi que les noms des lieux par où ils ont passé, et tâchez de découvrir la vérité. Dès le moment de leur arrivée, envoyez-moi une copie du rapport primitif et de leur déclaration. Faites examiner les lettres et les livres en langue étrangère, et autres objets que renferme leur caisse de bois, et transmettez-moi en même temps tous les renseignements nécessaires. Je vous adresse cette décision impériale pour que vous en preniez connaissance.

« Respectez ceci, respectez ceci ! »

Ainsi, d’après cette décision impériale, on n’était pas