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canon du nouveau testament

aussi la première de Pierre. On ajoutera, si on le juge bon, l’Apocalypse de Jean au sujet de laquelle nous exposerons en son temps les diverses opinions.

[3] Voilà les livres reçus de tous. Ceux qui sont contestés, quoiqu’un grand nombre les admettent, sont : l’épître dite de Jacques, celle de Jude, la seconde de Pierre, celles qu’on appelle la seconde et la troisième de Jean, qu’elle soit de l’évangéliste ou d’un homonyme.

[4] On doit ranger entre les apocryphes : les Actes de Paul, le livre qu’on nomme le Pasteur, l’Apocalypse de Pierre, l’épître attribuée à Barnabé, ce qu’on intitule les Enseignements des apôtres et, si l’on veut, ainsi que je l’ai dit plus haut, l’Apocalypse de Jean que les uns, comme je l’ai indiqué, rejettent comme supposée et que les autres, maintiennent au nombre des œuvres reconnues. [5] Certains font encore entrer dans cette catégorie l’Évangile aux Hébreux, dont les Juifs qui ont reçu le Christ aiment surtout à se servir.

Tous ces livres peuvent être classés parmi ceux qui qui sont discutés. [6] Nous avons cru nécessaire d’établir le catalogue de ceux-là aussi et de séparer les écrits que la tradition ecclésiastique a jugés vrais, authentiques et reconnus, d’avec ceux d’une autre condition, qui ne sont pas testamentaires et se trouvent contestés, bien que la plupart des écrivains ecclésiastiques les connaissent. Ainsi, nous pourrons discerner ces ouvrages et les distinguer de ceux que les héré-