chrétien fit son apparition dans le monde, reçut de Palestine, où elle débuta, des informations relatives à leur doctrine ; il les transmit au sénat, laissant voir que cette croyance lui plaisait. Cette assemblée refusa d’y ajouter sa sanction, parce qu’elle n’avait pas été consultée tout d’abord. Tibère persévéra dans son sentiment et menaça de mort ceux qui accusaient les chrétiens. »
Cette disposition d’esprit était chez l’empereur, le fait d’une direction de la Providence céleste, afin que la parole de l’évangile, encore à ses débuts, pût être, sans obstacle, répandue dans tout l’univers.
CHAPITRE III
Grâce au concours de la puissance divine, la doctrine du Sauveur, ainsi qu’une traînée de lumière, éclaira d’une façon soudaine la terre entière. Aussitôt comme l’avaient prédit les saintes écritures, la voix des évangélistes divins et des apôtres « retentit dans tout l’univers et leur parole alla jusqu’aux confins du monde ». [2] Et dans chaque ville, dans chaque bourgade, des églises s’élevaient, se remplissaient de fidèles et ressemblaient à une aire pleine. Ceux que la tradition de leurs ancêtres et l’antique erreur retenaient
Eusèbe. — Histoire ecclésiastique I.9