Elle voit en moi une mère éplorée, à qui la mort a ravi ses enfants.
Apportez les corps sanglants de ces malheureux guerriers, cruellement immolés par des mains indignes, et dont la mort a terminé le combat.
Donnez-moi les corps de mes fils, que je les serre entre mes bras, que je les presse contre mon sein.
Les voici, les voici !
Pesant fardeau de douleurs !
Hélas ! hélas !
Tu ne peux exprimer ce qu’éprouve une mère.
Vous m’entendez.
Tu gémis sur tes maux et sur les nôtres.
Plût au ciel que le fer des Thébains rn’eût frappé et renversé sur la poussière !
Plût au ciel que jamais l’hymen ne m’eût soumise à sa loi, et que je n’eusse point partagé, la couche d’un époux !
Vous avez devant vous une mer d’infortune, ô trop malheureuses mères !