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tions : la première, désignée sous le nom d’Hippolyte voilé, καλυπτόμενος, ce qui vient sans doute du vers 1456, où Hippolyte mourant dit : « Voile mon visage ; » — la seconde, appelée Hippolyte couronné, ou plutôt porte-couronne, στεφανηφόρος, par allusion à la première scène, où Hippolyte offre une couronne à Diane (v. 72). Ces désignations, qui ne sont point du fait de l’auteur, sont dues aux grammairiens.

La seconde rédaction, celle qui nous est parvenue, fut représentée, au dire de l’argument grec, la 4e année de la 87e olympiade, sous l’archonte Aminion ou Aminias, 429 avant J.-C. Euripide avait alors cinquante-un ans. Cette date semble confirmée par un passage de la pièce (v. 1451, 1453-7), où l’on peut voir une allusion à la mort récente de Périclès, arrivée, en effet, la 2e année de la guerre du Péloponnèse. Voici ce passage : « Quel homme vous perdez !… Cette douleur, commune à tous les citoyens, est venue les affliger inopinément : elle fera couler bien des larmes ; car les regrets que laisse la mémoire des grands hommes vont toujours croissant. »