Page:Euripide - Electre, 1908, trad. Herold.djvu/38

Cette page a été validée par deux contributeurs.

jourd’hui ? À moins que les vêtements ne croissent avec le corps.

LE VIEILLARD, brusquement, après un silence un peu plus long que les autres.

Où sont les étrangers ? Je désire les voir et les interroger au sujet de ton frère.

ÉLECTRE, montrant au vieillard Oreste et Pylade qui sortent de la maison.

Les voici qui sortent de la maison d’un pied rapide.

LE VIEILLARD, tandis qu’Oreste et Pylade, descendent vers la route.

Ils ont l’air noble, mais l’apparence est trompeuse : que de gens nobles sont mauvais ! Cependant j’adresse aux étrangers mon salut.

ORESTE, près du vieillard.

Salut, vieillard ! (Bas à Électre.) À quel de tes amis, Électre, appartient ce vieux débris d’homme ?

ÉLECTRE, bas.

C’est lui qui éleva mon père, ô étranger.

ORESTE, bas.

Que dis-tu ? C’est celui qui déroba ton frère ?

Il regarde le vieillard.
ÉLECTRE, bas.

Celui qui l’a sauvé, si, du moins il existe.

Le vieillard regarde Oreste très attentivement.
ORESTE, bas.

Ah !… Pourquoi me regarde-t-il, m’examinant comme l’empreinte brillante d’une pièce d’argent. Me compare-t-il avec quelqu’un ?