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HÈRAKLÈS.
Je ne puis, car mes membres sont tout roidis.
THÈSEUS.
Les malheurs, en effet, domptent les plus forts.
HÈRAKLÈS.
Hélas ! Plût aux Dieux que je devinsse rocher pour oublier mes maux !
THÈSEUS.
Assez ! Donne ta main à un ami.
HÈRAKLÈS.
Prends garde que je ne souille tes vêtements de sang.
THÈSEUS.
Essuie ! Ne m’épargne pas ! Je ne me refuse à rien.
HÈRAKLÈS.
Privé de mes enfants, j’ai en toi un fils.
THÈSEUS.
Mets tes bras à mon cou. Je te conduirai.
HÈRAKLÈS.
Voici deux vrais amis, mais l’un est malheureux. Ô vieillard, il faut avoir un tel homme pour ami !