Iô ! quel cri de joie pousserai-je dans l’étendue de l’Aithèr resplendissant ? D’où ce bonheur inespéré ? De qui me vient cette joie ?
Tout me serait venu plus promptement à l’esprit, mère, que la pensée que j’étais ton fils.
Je tremble encore de terreur.
Crains-tu donc de ne pas m’avoir dans tes bras ?
C’est que j’étais bien loin de cette espérance. Ô femme, de qui as-tu reçu mon enfant dans tes bras ? Quelle main l’a amené à la demeure de Loxias ?
C’est l’œuvre d’un Dieu ! Mais soyons heureux de notre bonne fortune, après avoir souffert de l’adversité.
Fils ! tu as été enfanté dans les larmes, et c’est avec des gémissements que je t’ai éloigné des bras de ta mère ; mais je respire maintenant près de toi, et je goûte la plus grande des félicités !