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autour des sources de Kallikhoros, ce jeune homme voit, pendant la nuit, la torche illuminant les pompes des Eikades, quand l’Aither étoilé mène les danses de Zeus, et Sélana ses chœurs, et quand les cinquante filles de Nèreus trépignent dans la mer et dans les gouffres des fleuves inépuisables, célébrant la Vierge à la couronne d’or et la Mère vénérable, là où ce vagabond Phoiboien espère régner et posséder les richesses dûes aux travaux d’autrui !

Antistrophe II.

Voyez, vous qui, cherchant la Muse, maudissez dans vos hymnes chantés, nos adultères et les unions illégitimes et impies de Kypris, combien nous l’emportons par la piété sur la débauche inique des hommes ! C’est sur eux que votre Muse et votre chant doivent tomber en maudissant leurs adultères. Cet homme, né des fils de Zeus, oublie dans son cœur, quand il ne procrée point de concert avec ma maîtresse des enfants dans la demeure ; mais il s’est livré à une autre Aphrodita, et il en a reçu un enfant illégitime !




UN SERVITEUR.

Femmes, où trouverai-je ma maîtresse, l’illustre fille d’Érékhtheus ? En la cherchant, j’ai erré çà et là par la Ville, et je ne puis la rencontrer.

LE CHŒUR.

Qu’est-ce donc, ô compagnon d’esclavage ? D’où te vient cette hâte des pieds, et quelles paroles apportes-tu ?