Tu seras accusée d’avoir tué cet enfant, même ne l’ayant pas tué.
Bien ! On dit, en effet, que les marâtres haïssent les enfants des autres.
Tue-le donc ici, afin de nier le meurtre.
J’en goûte d’avance le plaisir !
Et tu cacheras à ton mari que tu sais ce qu’il s’efforce de te cacher.
Sais-tu ce que tu feras ? Ayant reçu de ma main cet ouvrage d’or de Pallas, cet antique, flacon, pars, et va où mon mari sacrifie secrètement ; et quand ils seront à la fin du repas et voudront faire des libations aux Dieux, prenant ce flacon sous ton péplos, verse-le dans la coupe du jeune adolescent, non à tous, mais à celui seul qui doit être mon maître dans ma demeure. Et si cette goutte passe en lui, jamais il ne viendra dans l’illustre Athèna, mais il restera mort ici !
Pour toi, rentre maintenant chez les Proxènes. Moi, je