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cité pour les mortels qu’une florissante jeunesse qui resplendit dans les demeures paternelles et qui doit transmettre à d’autres enfants les richesses héréditaires. C’est un secours dans l’adversité, une joie dans la bonne fortune, et le salut pour la patrie pendant la guerre. Il me semble meilleur d’élever des enfants excellents que de jouir des richesses et des demeures royales. Je hais une existence privée d’enfants ; et, si elle plaît à quelqu’un, je blâme celui-ci. Je jouirais, avec peu de biens, d’une vie heureuse par mes enfants.

Épôde.

Ô demeure de Pan, roche voisine des antres de Makra, où les trois filles d’Agraulos foulent de leurs pieds dansants les prés verts, devant le Temple de Pallas, aux modes variés de la flûte dont tu joues, ô Pan, dans ton Antre où une vierge enfanta, la malheureuse, un fils de Phoibos et laissa exposé aux oiseaux et aux bêtes ce gage honteux d’une funeste union ! Je n’ai jamais vu sur les toiles tissées, et je n’ai jamais entendu raconter qu’ils aient été heureux, les enfants nés des Dieux et des mortelles !




IÔN.

Servantes, qui veillez autour des marches de ce Temple sacré, et qui attendez le Maître, Xouthos a-t-il quitté le Trépied sacré et l’Oracle, ou reste-t-il dans la demeure afin d’interroger le Dieu sur son manque d’enfants ?

LE CHŒUR.

Il est dans la demeure, ô Étranger ! il n’en est point