Hélas ! malheureuse, que veulent-ils ? Vont-ils donc m’emporter sur les nefs, loin de la terre de la patrie ?
Je ne sais ; mais je soupçonne un malheur.
Iô ! iô ! Écoutez ce qui vous menace, ô misérables femmes Trôiades ! Sortez des demeures. Les Argiens sont prêts à partir…
Hélas ! hélas ! N’appelez pas au dehors Kasandra, qui est telle qu’une Mainade furieuse, et qui devra être en opprobre parmi les Argiens, de peur d’ajouter des douleurs à ma douleur. Hélas ! Malheureuse Troia, tu as péri ! Malheureux aussi ceux qui t’ont quittée, qu’ils soient vivants ou morts !
Hélas ! Je sors en tremblant de la tente d’Agamemnôn pour apprendre de toi, Reine, si les Argiens ont résolu de me tuer, moi, malheureuse, ou si les matelots se préparent à remuer les avirons.