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révélerai moi-même mes misères. Mais, avant tout, je presserai tes genoux en suppliant, et, bien que privé de rameaux, je répandrai les prières de ma bouche. Sauve-moi ! Car tu arrives quand je suis en proie à mes maux les plus cruels.
MÉNÉLAOS.
Ô Dieux ! que vois-je ? Est-ce un mort que je vois ?
ORESTÈS.
Tu dis vrai. Je ne vis plus, en effet, à cause de mes maux, bien que je voie la lumière.
MÉNÉLAOS.
Que ta chevelure est souillée et hérissée, ô malheureux !
ORESTÈS.
Ce n’est pas mon apparence, ce sont mes actions qui me tourmentent.
MÉNÉLAOS.
Que tu regardes avec des yeux farouches sous tes paupières sèches !
ORESTÈS.
Mon corps s’est évanoui, mais le nom qui m’est dû me reste.
MÉNÉLAOS.
Oh ! combien tu m’apparais défiguré, contre mon attente !