Connais-tu donc enfin la destinée de ton fils, ô malheureuse ?
Ce que je vois est incroyable, incroyable et nouveau, toujours nouveau ! Des maux suivent sans cesse d’autres maux ! Jamais je ne connaîtrai un seul jour sans larmes et sans gémissements !
Ô malheureuse, nous souffrons des maux terribles, terribles !
Ô fils ! fils d’une malheureuse mère, par quelle mort as-tu péri, par quelle destinée es-tu là gisant, et par quel homme ?
Je ne sais. Je l’ai trouvé sur les bords de la mer.
Est-ce le flot de la mer qui l’a rejeté sur le sable uni, étant tombé sous une lance sanglante ? Hélas sur moi ! Je comprends mon songe et la vision de mes yeux, le spectre aux ailes noires qui ne m’a point quittée ! ô fils, c’était toi qui n’étais plus à la lumière de Zeus !
Qui donc l’a tué ? Saurais-tu le dire, ô divinatrice par les songes ?