Certes, tu m’aurais admirablement aidé, si je t’avais déclaré ces noces, toi qui, maintenant, ne peux même réprimer la violente irritation de ton âme !
Ceci ne t’inquiétait point ; mais tu as pensé que ton mariage avec une femme Barbare n’amènerait pas pour toi une vieillesse glorieuse.
Sache bien ceci : ce n’est pas pour la possession d’une femme que j’ai voulu le mariage royal que j’accomplis maintenant, mais, comme je te l’ai dit déjà, pour te protéger et engendrer à mes enfants des frères de race royale, soutiens de ma famille.
Je ne suis point touchée d’une félicité douloureuse, ni de richesses qui me déchireraient le cœur !
Sais-tu que tu feras d’autres vœux et que tu seras plus sage ? Les biens ne te sembleront plus cruels, et, quand tu seras heureuse, tu ne te croiras plus infortunée.
Outrage-moi, puisque maintenant tu as un asile ; mais moi, abandonnée, je vais fuir de cette terre.
