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IOKASTÈ.
Est-ce que ta bonne naissance ne te porte pas haut ?
POLYNEIKÈS.
C’est un mal de ne rien avoir. Ma naissance ne me nourrit pas.
IOKASTÈ.
La patrie, à ce qu’il semble, est très chère aux mortels.
POLYNEIKÈS.
Tu ne saurais dire combien elle est chère.
IOKASTÈ.
Comment es-tu venu à Argos ? Dans quel dessein ?
POLYNEIKÈS.
Loxias avait adressé à Adrastos un certain oracle.
IOKASTÈ.
Lequel ? Que dis-tu ? Je ne puis comprendre.
POLYNEIKÈS.
Lui ordonnant de marier ses filles à un sanglier et à un lion.
IOKASTÈ.
Mais qu’y avait-il de commun, fils, entre toi et ces bêtes sauvages ?
POLYNEIKÈS.
Je ne sais. Un Daimôn m’appelait à cette destinée.