Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/390

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

6 francs les 60 kilog., 16 francs ; 4,000 kilog. de tiges et feuilles de soïa, à 2 fr. 20 les 60 kilog., 145 francs; 4,000 kilog. de choux à 0 fr. 95 les 60 kilog., 62 francs ; 540 kilog. de trèfle, 11 francs, et 150 kilog. de blé, 20 francs.

Restent les 3 meous cultivés en ignames, cannes à sucre et jardin. Les ignames produisent 5,000 kilog. par meou qui se vendent 4 francs les 60 kilog., soit 333 francs ; mais elles ont occupé le terrain pendant près de deux ans. Cela ne fait donc que 1,665 francs a ajouter aux résultats annuels des cultures.

La canne à sucre demande une fumure particulière ; l’engrais ordinaire, seul, ne lui convient pas ; il diminuerait la proportion de sucre contenue dans les tiges. On l’alterne avec des cendres, et même avec des cendres faites exprès en brûlant des herbes de mer mises en tas et recouvertes de terre, de façon que l’incinération se fasse pour ainsi dire en vase clos. Un meou de cannes à sucre ainsi cultivées et largement arrosées produit 4,600 kilog. de cannes ou 230 kilog. de sucre à 0 fr. 25 le kilog , soit 57 fr. 50. En outre, les résidus peuvent être évalués 8 francs : en tout 65 fr. 50.

Dans le jardin ou sur le bord des champs, Ouang-Ming-Tse possède 7 palmiers à chanvre, 4 orangers, 6 arbres à suif, 3 arbres à huile et un petit bosquet de bambous. Les palmiers rapportent 2 kilog. 500 de filasse à 0 fr. 20 le kilog., 16 francs. Les 4 orangers produisent 12 à 1,300 oranges, à 0 fr. 50 le 100, 6 francs ; les arbres à suif donnent 60 kilog. de graines, à 0 fr. 10 le kilog., 6 francs. Les 3 arbres à huile donnent 35 kilog. de baies, à 0 fr. 10 le kilog., 3 fr. 50 ; et les bambous fournissent, soit en pousses comestibles, soit en tiges dont on fait différents outils, une valeur de 10 francs : en tout, 31 fr. 50. Le jardin produit en outre une certaine quantité de légumes et de fruits ; mais tout est consommé à la maison, et on ne le compte pas.

Les graines d’arbres à suif et d’arbres à huile étant en trop petites quantités pour faire l’objet d’une industrie domestique sont vendues en nature.