Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/368

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’elles empruntent, l’on verrait, en effet, que l’idée, l’esprit qui les animent ne sont pas autres que l’idée et l’esprit mêmes de l’universelle Humanité.

Après ces fêtes, viennent les pratiques des religions inférieures qui ne sont que des expressions de croyances particulières, plus faites pour dissoudre que pour unir, dont j’ai essayé, dans un autre chapitre, de montrer la nature et l’effet, et sur lesquelles je ne reviendrai pas. Ouang-Ming-Tse et sa famille sont considérés comme bouddhistes ; en réalité ils ne le sont pas plus que bon nombre d’Européens ne sont catholiques ou protestants. Ils donnent cependant leur obole quand on vient quêter pour les pagodes, comme ils contribuent à toutes les dépenses populaires de ce genre. Quoi qu’il en soit, pour celles-ci de même que pour celles que nécessitent le culte des ancêtres et les grandes solennités nationales, les frais répartis sur toute la population de Ouang-Mo-Khi ne sont jamais bien considérables. Un missionnaire protestant, le R. Yates, les évalue tous ensemble à 3 ou 4 francs par an et par habitant, pour toute la Chine. En ce qui concerne la famille Ouang-Ming-Tse, cette estimation se trouve à peu près exacte, et nous pouvons par conséquent inscrire de ce chef une somme de 50 francs au budget de ses dépenses.

Le théâtre et les parties de plaisir lui coûtent plus cher : 200 francs. Dans ce chiffre sont compris les repas offerts à quelques amis et les cotisations aux banquets publics et aux spectacles que donnent des troupes