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à parler du désir qui m’obsédait. Il fallut pourtant m’y décider. « Je demanderai à l’aïeule », me répondit Ouang-Ming-Tse. On prit sans doute le temps d’assembler le conseil des ministres présidé par la grand’mère pour décider sur une requête aussi grave ; peut-être voulut-on d’abord procéder à quelques rangements et préparatifs ; mais ce ne fut qu’au bout de trois jours que Mme Ouang m’apprit elle-même, en sa qualité de déléguée au département de l’intérieur, que les petits appartements m’étaient ouverts. Nous commençâmes la visite sur-le-champ. Toutes les chambres y passèrent l’une après l’autre, même la cuisine ; et, pendant tout le temps qu’elle dura, j’eus l’illusion que je me trouvais, sauf de petits détails, chez quelque riche campagnard lorrain à la veille de marier l’un de ses enfants. Les planchers, aux endroits que les nattes ne couvraient pas, les meubles et les ustensiles reluisaient ; les armoires, dont les vantaux n’étaient qu’à demi fermés, laissaient entrevoir des rayons bien garnis. Mais n’anticipons pas, et mettons un peu d’ordre dans notre examen.

La maison, ai-je dit tout à l’heure, est orientée nord et sud, et elle s’ouvre de ce dernier côté ; c’est de là que soufflent les vents les plus favorables à la santé. Toutefois cette considération n’est pas la seule dont on ait dû tenir compte pour la construction. On a consulté le Fong-Chouëi. Qu’est-ce que le Fong-Choueï ? Des volumes ont été écrits pour l’expliquer et n’ont rien