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les murailles, soit par les fossés qu’il est nécessaire de creuser pour ces fondations, soit par les accidents possibles lors de la manœuvre des pièces de charpente. Chaque corps de bâtiment est divisé en cinq pièces, de 8 mètres de longueur sur 5 de largeur, dont les planchers sont établis sur béton et sur gros moellons formant une sorte de soubassement de 30 à 40 centimètres de hauteur. Entre chaque pièce les séparations sont faites en briques creuses dans lesquelles on passe des bambous, dont les extrémités sont prises dans des rainures pratiquées dans des montants en bois, ce qui les rend à la fois légères et très solides. Mesuré sur le mur extérieur, tout l’édifice a 33 mètres de façade et à peu près autant de profondeur. Il est orienté nord et sud ; j’en expliquerai les motifs tout à l’heure. Chacun des corps de bâtiments n’a de fenêtres et de portes que sur un côté, celui qui regarde la cour, et autant que possible le sud. Les fenêtres ne sont point percées dans le mur comme chez nous. Le mur sur lequel elles s’ouvrent ne vient qu’à hauteur d’appui, et de là jusqu’à la toiture, l’espace est rempli par des panneaux en bois et par les portes et les fenêtres, lesquelles ne sont point garnies de vitres mais de coquilles d’huîtres amincies ou d’un papier spécial. Enfin, tout autour de la cour, le toit se prolonge de façon à former une véranda sous laquelle on passe la plus grande partie des journées.

Telle que je viens de la décrire, la maison de Ouang