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oubli est relatif à l’achat des 12 jeunes porcelets vendus gras trois mois après. Ils ont coûté 55 francs.

Il existe une dernière dépense: celle que nécessitent l’entretien et les réparations des bâtiments servant de ferme et d’habitation. La maison de Ouang-Ming-Tse est composée de trois corps de logis dont un, central, relie les deux autres comme la barre de la lettre H en relie les deux jambages. Elle est construite au milieu d’une cour entourée de murs.

On a souvent dit en Europe qu’entre autres singularités, les Chinois commençaient leurs maisons par la toiture. Rien de plus vrai, et l’on va comprendre les motifs de cette manière de construire. Les murs sont bâtis en briques sur champ, à la façon des châteaux que les enfants édifient avec des dominos. Les cloisons du bas sont à demi remplies de moellons, afin de donner quelque solidité aux murailles, mais ces murailles restent si légères que si elles n’ont pas besoin de fondations, elles ne pourraient pas non plus supporter la toiture. Elles reposent simplement sur de larges dalles placées sur la terre bien battue. Ce genre de construction offre deux grands avantages ; il est très peu dispendieux, et il empêche l’humidité de s’élever du sol dans les parois des maisons. Quant à la toiture, elle repose sur des piliers de bois, élevés sur des dés de pierre ayant chacun un petit mur de fondation de trois à quatre pieds de profondeur. C’est par là que l'on commence ordinairement afin de ne pas endommager