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VI


Mais j’ai hâte de montrer à présent les résultats considérables qui ont été les conséquences du programme dont nous venons de faire l’analyse. Le plus général et le plus immédiat a été la petite culture. Elle est encore plus répandue que la petite propriété. On peut, en effet, rencontrer quelques individus possédant trente, cinquante et même trois cents hectares ; on ne trouve pas, du nord au sud de la Chine proprement dite, de culture dépassant dix à douze hectares. C’est un fait qu’il n’y a qu’à constater. Quant à ses mérites ou à ses démérites, sans vouloir rappeler ici ce que l’on en a dit si souvent, il faut croire qu’elle a des avantages très marqués, puisqu’on Chine, on l’a préférée à la grande culture, là même où celle-ci aurait semblé le plus indiquée. Un des plus évidents a été, sinon la suppression complète, du moins l’extrême réduction des surfaces cultivées pour la nourriture des animaux, au profit des surfaces consacrées aux récoltes destinées à la consommation directe de l’homme. Mais ce fait m’oblige à une observation. On croit généralement qu’il y a peu de grands animaux de travail ou de boucherie en Chine, et que cette rareté est causée par l’absence de pâturages et de prairies. C’est une double erreur. Il y a en effet peu de bœufs et de chevaux, mais le nombre des buffles est très élevé, et je