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enlevé les gros plats et les jeunes filles reviennent en apportant des oranges, der fruits secs, des sucreries, des gâteaux, du vin et des liqueurs ; c’est le dessert. Le vin me fait faire la grimace : c’est du vin de riz que l’on sert chaud et qui a une odeur à laquelle je n’ai jamais pu m'habituer. Les liqueurs sont plus de mon goût, il en est une qui ressemble beaucoup au curaçao.

Enfin le repas est terminé. Il était simple, mais il a duré deux heures. On prolonge encore un peu les causeries et le soleil est déjà très bas lorsque je prends congé de mes nouveaux amis.

Depuis, et pendant les six semaines que j’ai passées à Ouang-Mo-Khi, je n’ai pas été un seul jour sans les revoir, soit chez eux, soit dans les champs, et je les ai encore revus les années suivantes, lorsque, fuyant les grandes chaleurs de l’été, je venais de temps en temps me réfugier à Ouang-Mo-Khi. Je puis donc dire que j’ai été jusqu’à un certain point le témoin de leur vie, de leurs travaux et de leurs plaisirs. Ce que je n’en ai pu savoir par l’observation directe, je l’ai appris de leur confiance et de leur amitié, à l’aide de questions multipliées et discrètement ménagées. Le tout m’a paru intéressant et je l’offre maintenant au lecteur dans les pages qui vont suivre.