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le cas, — c’est-à-dire l’empoisonnement ou le suicide, la strangulation ou la décapitation, — des châtiments corporels et la déportation. Pas de prison. Toutefois, comme, malgré toutes les évidences, l’aveu du coupable est absolument indispensable pour que la peine de mort puisse être prononcée, il arrive que cet aveu est refusé, et que pour ne pas laisser un scélérat en liberté, on le fait remettre en prison jusqu’à ce qu’il se décide à parler. Mais c’est une illégalité. On prévoit, sans qu’il soit nécessaire de les indiquer, les graves conséquences, accidentelles mais possibles, de cette procédure, imaginée pourtant en faveur de l’accusé.

Le code est des plus sévères. Pour la troisième récidive de vol simple, pour le vol simple d’une somme d’environ deux cents francs, pour le viol, l’adultère, le meurtre simple, la mort. Point de circonstances atténuantes. Le complice, dans certains cas, est puni de la même peine que le coupable principal. Pour les crimes politiques, considérés comme les plus grands de tous, en ce qu’ils sont les attentats les plus graves contre l’unité de la société, la mort, et souvent, à ce que l’on assure, une mort cruelle. Pour les complices les moins coupables, le bannissement, ou plutôt la déportation dans les districts de l’Illi[1].

  1. L’Illi est une contrée au nord-ouest de la Chine, dont le territoire, formé d’une vallée très profonde, est d’une fertilité proverbiale. Le climat en est extrêmement doux. Les melons de l’Illi sont renommés.