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aussi, répandues à profusion sur les édifices, sur les routes, au bord des canaux, à l’entrée des ponts, dans les pagodes, dans les cimetières publics ou privés, et qui toutes rappellent un devoir, une pensée propre à stimuler l’esprit ou le cœur ; par-dessus tout, l’exercice accompli, sous leurs yeux, par leurs parents, du pouvoir judiciaire, suffisent et au delà à faire comprendre cette précocité qui nous frappe tant. Mais l’écriture, qui est à la base de cette méthode si intégrale d’éducation et d’instruction, ne serait-elle pas elle-même une des grandes causes du fait dont je viens de parler ? C’est la question que je voulais soumettre au lecteur. Quoi qu’il en soit, il est bien certain qu’il existe dans le peuple une dose de bon sens et une somme également remarquable d’idées, dont il me paraîtrait difficile de ne pas faire hommage à l’instruction primaire telle que les Chinois l’ont comprise.

Quant à l’enseignement supérieur, accessible à tous, mais dont tous n’ont pas soit le même goût, soit le même besoin, il semblerait injuste que le gouvernement en eût l’administration, puisque tout le monde serait contraint d’en payer les dépenses. Le gouvernement n’en a donc pas assumé la charge. Cependant, comme l’instruction supérieure est une chose trop importante pour qu’on puisse la laisser entièrement aux particuliers et se reposer sur leur initiative du soin de la faire avancer et de la répandre dans le