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ron29 millions par province, 2,800,000 par département, 900,000 par arrondissement et 430,000 par canton, en chiffres ronds. Le canton est, je l’ai dit, la plus petite circonscription administrative dans laquelle l’État soit représenté par un agent du gouvernement. Jusque-là, il n’y a que des maires, yang-yo, que les Européens prennent souvent et bien à tort pour des mandarins. Dans le canton, cet agent se nomme Tche-hien ; dans l’arrondissement, Tche-tcheou ; dans le département, Tche-fou ; dans la province, Tsong-tou. Au point de vue hiérarchique, on pourrait assimiler ces agents à nos sous-préfets, préfets, gouverneurs ou vice-rois. Quelquefois, plusieurs arrondissements sont réunis en un seul district, et, dans ce cas, le gouvernement place à la tête du district un Tao-tai, gouverneur général qui a sous ses ordres les préfets de ces arrondissements.

Quelquefois aussi deux provinces sont réunies sous l’administration d’un seul vice-roi. Ainsi, il n’y a que 11 vice-rois pour 18 provinces, et il y a des vice-royautés qui comptent jusqu’à 70 et 80 millions d’habitants. Tous ces fonctionnaires sont à la fois administratifs et judiciaires ; et, de leur double juridiction, on peut toujours appeler à la juridiction supérieure, remonter jusqu’à celle du gouvernement et de l’empereur. Chacun des vice-rois est assisté d’un lieutenant, Fou-yuen, à raison d’un par province. Il y a donc 18 lieutenants, bien qu’il n’y ait que 11 vice-rois. Tous