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que la vie sur la terre, autant du moins que la terre existera. C’est dans une suite de renaissances sur la terre que l’homme trouvera, selon l’état de culture où il aura mis son âme dans une existence précédente, sa peine ou sa récompense. S’il l’a cultivée et perfectionnée, il renaîtra avec des facultés, même physiques et corporelles, qui lui assureront le bonheur ou en seront une garantie. S’il ne l’a pas développée, il ne comprendra rien de ce qui pourrait le rendre heureux, et toutes choses seront contre lui.

Ces transformations ou ces renaissances se renouvelleront et se perpétueront pour chacun de nous, tant que la portion de l’univers que nous habitons ne se transformera pas elle-même. Alors la terre se désagrégera, les parties qui la composent entreront dans le chaos jusqu’à ce qu’elles forment ou rejoignent d’autres terres, et l’âme de l’humanité, ayant quitté son corps, passera dans un autre monde. Là, elle s’unira de nouveau avec la matière et elle vivra suivant les mêmes lois, mais dans des conditions plus favorables, en rapport, d’une part avec le degré d’unité qu’elle aura déjà atteint, et d’autre part avec les modifications auxquelles la matière est soumise dans ces nouveaux mondes, c’est-à-dire que l’harmonie sera plus grande entre les hommes, les organes et les sens seront plus parfaits, la vie plus puissante, plus facile et plus heureuse.

Voilà, en un très court abrégé, le système philosophique et moral auquel on donne, en Europe, le nom de