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vaus (Liége) : crêpe à la cage du serin ou du pinson ; sinon, l’oiseau périrait dans l’année ou deviendrait muet ; crêpe à la ruche ; sinon, elle serait abandonnée des abeilles (environs de Verviers).

813. On arrête les horloges et on recouvre d’un voile les glaces et, par analogie, tout ce qui est vitré, par exemple les gravures, portraits encadrés, etc.

814. À Stavelot, il faut, lors d’un décès dans la maison, jeter toute l’eau que contiennent les vases, casseroles, etc., et avoir soin de ne pas s’en servir pour le café ; car, dit-on, l’âme a traversé tous les vases pour se purifier, avant de quitter la maison.

816 Lorsqu’on va voir un mort, on doit lui toucher les pieds, si l’on veut ne pas en rêver (Liége).

817. On ensevelit le mort avec ses meilleurs vêtements.

818. Quand on ne peut fermer les yeus du mort, on dit qu’il appèle un de ses parents, ou qu’il avait encore quelque chose à dire.

Les funérailles.

819-820. Le mort doit être porté hors de la maison les pieds en avant : ènn’ alé lè pî dvan « s’en aller les pieds en avant » = mourir. Toutefois, si plusieurs personnes meurent à peu d’intervalle dans la même famille, ce que l’on ne manque pas d’attribuer à un sortilège, on fait sortir la tête en avant la dernière personne morte, afin d’épargner celles qui restent.

821. On croit que les chevaus qui conduisent un mort transpirent toujours.

822. Les parents font cadeau d’une paire de gants en fil blanc ou d’un mouchoir aus porteurs.

824. À Bas-Oha, la veuve du mort garde un mouchoir sur la tête jusqu’au moment où le mort quitte la maison.

826. À Flémalle, on laisse la maison illuminée deus ou trois jours après l’enterrement.