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différente, on l’attribue à la frayeur que la mère a eue d’un animal quelconque pendant sa grossesse.

726. On croit que le dessin de l’objet désiré par une femme enceinte se reproduit à un endroit du corps de l’enfant correspondant à celui où la mère se touche au moment du désir. Comme préservatif, la mère doit porter la main à une place de son corps, où le dessin ne serait pas visible.

727. Une femme enceinte ne doit pas baiser un enfant sur la bouche, parce que son haleine empoisonne (Stavelot).

734. On offre à l’accouchée des anis et du sucre.

735. La femme en couches ne doit ni se peigner, ni changer de vêtements.

Relevailles.

742. Quand l’accouchée va faire ses relevailles (ramèssî, alé s’fé ramèssî), si la première personne qu’elle rencontre est une femme, elle accouchera la fois suivante d’une fille. Si c’est un homme, elle accouchera d’un garçon (Laroche).

741. À la cérémonie des relevailles, la mère, entrant dans l’église, ne peut prendre elle-même de l’eau bénite ; elle doit la recevoir de la main de la sage-femme.

Naissance.

745. On explique la naissance des enfants aus petits enfants en leur disant que la sage-femme les déterre avec une houe dans le jardin (Louveigné), qu’on les trouve sous les chous (on précise à Stavelot : les chous du curé).

746. On allume un cierge bénit au moment de la naissance.

747. On jète l’eau du premier bain de l’enfant dans le feu pour éviter les maléfices.

748. Le mari doit recevoir le premier l’enfant dans ses bras. S’il ne donne pas immédiatement un pourboire à la sage-femme, on dit que l’enfant ne lui appartient pas (Stavelot).

750. Il y a une trentaine d’années, à la naissance d’un enfant, les bourgeois de Liége plantaient un arbre dans leur jardin.