Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III. — Agriculture.

Plusieurs faits de folklore que l’on peut classer sous cette rubrique ont été donnés dans le chapitre précédent ; de même, d’autres seront mieus à leur place dans d’autres sections. Je réunis sous le titre spécial ceus qui suivent.

Labour et semailles.

258. Avant de labourer une terre, beaucoup de paysans se découvrent et disent une prière.

264. En Hesbaye, le semeur, en entrant dans le champ, jète une forte poignée de semence en disant : po lè mohon « pour les moineaus », ce qui doit garantir la moisson future de leurs pillages.

265. Pour que les oiseaus ne mangent pas les graines, on sème un jour de la semaine correspondant à celui de la Noël, par exemple, un vendredi en 1891 (Moha).

Moisson.

268. Avant de commencer la moisson, on célèbre une petite fête dite trinpèdj dè fâ « trempe des faus » dans laquelle on danse et on mange des œufs (Hesbaye).

270. Les premiers épis coupés sont placés le long d’une crois en bois et offerts au maître, si l’on fauche le seigle ; à la dame, si l’on fauche le froment (Moha).

272. On place dans la première gerbe des fleurs ramassées le jour de la Fête-Dieu sur le passage de la procession, ou un rameau de buis bénit, afin de préserver la moisson des souris.