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163. Mésange charbonnière (gros’ mazindj, sissideu). — On fait de son chant les vers qui suivent :

Si si deu,
Si si deu.
Pây tè dèt’,
Si tu deu.
« Si, si dois,
Si, si dois.
Paie tes dettes,
Si tu dois[1]. »

165. Moutons. — La jeune fille qui rencontre un troupeau de neuf moutons, épousera le premier jeune homme qui lui donnera la main (Liège).

172.174. Pie [aguès’ (Liège), agas’ (Luxembourg et Namur), pâkêt’ « communiante », Margo (Mons)]. — La pie qui chante à droite est de bon augure ; celle qui chante à gauche, signe de malheur.

177. Pigeon (kolon). — Pour qu’un pigeon que l’on a acquis ou volé ne retourne plus chez son ancien maître, on lui arrache la huitième penne d’une aile et on l’attache à une paroi du pigeonnier (Herve).

250. Porc (poursê). — Pour guérir les porcs de la congestion, on emploie le remède suivant : arracher trois soies à la place où le porc a mal et mettre une soie entre le pouce et l’index, une entre l’index et le majeur, une entre le majeur et l’annulaire ; dire alors cinq pater et cinq ave à saint Antoine en l’honneur des cinq plaies, puis jeter ces trois soies dans le feu (environs de Verviers).

183-184. Pou (pyou). — Rêver de pous est présage d’argent. — L’abondance des pous chez les enfants est considérée comme un signe de santé.

107. Poule et coq. — Question facétieuse : Pourquoi le coq ferme-t-il les yeus en chantant ? Réponse : Parce qu’il

  1. Dji deu « je dois » s’emploie en wallon sans autre complément dans le sens de « j’ai des dettes ».