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II. — Animaus.


Voici quelques exemples des croyances, usages, proverbes, etc., où interviennent les animaus.


42. Abeilles (moh a l’ lâm « mouches au miel »). — Pour empêcher les abeilles de trop s’écarter des ruches, on parcourt la campagne, le jour de la Chandeleur, avec un cierge bénit et elles ne dépassent pas le cercle tracé (Saint-Nicolas-Tilleur). — 43. Un essaim qui s’établit dans une ruche le jour de la Fête-Dieu, dispose un des gâteaus en forme de Saint-Sacrement.

46. Anguille (anwèy). — Pour faire croître les cheveus d’un enfant, on les lui lie avec de la peau d’anguille (Eneille).

49. Araignée (arè’gn’). — À Mons, écraser une araignée le matin est un présage d’argent. Partout ailleurs, pensons-nous, les présages tirés d’araignées écrasées sont conformes aus petits vers :

Araignée du matin,
Grand chagrin,
Araignée de midi,
Grand dépit[1].
Araignée du soir,
Grand espoir.

50-51. Araignée-Faucheus (kaytrès’ « dentellière » klawtî, « cloutier », wèlin, arègn’ di tér). — Les enfants s’amusent à arracher les longues pattes des faucheus. Ces pattes continuant à remuer après avoir été coupées, ils s’imaginent que ces mouvements sont volontaires et indiquent

  1. Variantes : Grand esprit et grand plaisi.