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Sin Houbèr, k’è-st è s’ tchapèl,
Ki no houk, ki no-z apèl.
K’î no prézèrv dèl tonîr
È d’ l’aloumîr,
Dèl got’ è dè din,
Dè mâva sèrpin,
Dèl siteûl k’è â sîr
È d’ to mâleûr, s’i lî plê.

« Saint Hubert, qui est dans sa chapelle,
Qui nous hèle, qui nous appèle,
Qu’il nous préserve de la foudre,
Et de l’éclair,
De la goute et des (maus de) dents,
Du mauvais serpent,
De l’étoile qui est au ciel
Et de tout malheur, s’il lui plaît. »

1825. Dans le Hainaut, lorsque les enfants voient un chien errant, ils disent une variante française du même texte :

Grand saint Hubert,
Qui est dans sa chapelle,
Qui nous voit, qui nous appèle,
Grand chien,
Petit chien,
Passe ton chemin,
Je ne te fais rien.

1826. On croyait, il y a peu d’années encore, que le jour de Saint-Hubert, on pouvait chasser partout sans autorisation de propriétaires ou permis de port d’armes (Louveigné).

1827. On dit de saint Hubert dans le Gondroz : S’i-l aveu volou, i-l âreu stu l’ bon Dyu ; i n’a nin volou « S’il avait voulu, il aurait été le bon Dieu ; il n’a pas voulu ».

Saint-Martin (11 nov.).

1831. Dans le sud-est de la province de Liége, les paysans vont promener dans les prairies en tournant autour des arbres fruitiers avec des bâtons entourés de foin ou de paille en feu. Les petits garçons chantent en courant dans les vergers avec ces brandons :

Bon Sin Mârtin !
Avoyî dè pom è dè peûr
È nos’ djârdin.

« Bon saint Martin
Envoyez de pommes et des poires
Dans notre jardin. »

Ste-Catherine (25 nov.).

1833. Sainte Catherine est la patronne des métiers où l’on fait

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