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1727. À Laroche, les enfants vont se promener avec l’instituteur et manger une sorte de bouillie appelée matrou et faite avec des œufs, du lait et de la farine.

1728. On sème les oignons, même s’il y a encore de la neige.

Rameaus [Florèy-è Pâk] (3 avril).

1737. On va planter de petits rameaus de buis bénit à tous les coins des champs de blé et de plus, dans quelques villages au nord de Liége, sur les tombes.

Jeudi-Saint (7 avril).

1740. On doit visiter sept églises dans l’après midi du Jeudi-Saint (Liége et Verviers).

1741. À Verviers, on mange des gâteaus en forme de croissant qu’on appèle « lunettes ».

Vendredi-Saint (8 avril)

1743. Le Vendredi-Saint, il est bon de cuire le pain et il est mauvais de laver le linge. La croyance est expliquée à Laroche par la légende qui suit :

1744. Jésus, ayant soif, passa près d’une femme qui faisait la lessive et lui demanda à boire. Elle lui donna une tasse d’eau de lessive ; il la but sans rien dire. Plus loin, il passa près d’une maison où l’on cuisait le pain et demanda de quoi manger. La femme lui donna un petit pain. Jésus s’en alla en disant :

Maudite soit la femme qui bue (= fait la lessive, bouwèy)
Et bénie soit la femme qui cuit.

1746. On doit semer les jardins le Vendredi-Saint.

1747. On dit aus enfants que s’ils peuvent jeûner le Vendredi-Saint toute la journée, ils trouveront un petit couteau (Hesbaye).

Samedi-Saint (9 avril).

1749. À Liége, on disait aus enfants, qu’à midi, arrivait so