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1602. À celui qui reprent une chose donnée, l’enfant dit, à Liége et à Verviers, en français :

C’est l’enfant
Du serpent,
Qui le donne et qui l’reprent !

à Laroche, on dit à un garçon :

Târazin,,
Ki rprin,
Ki rdèn !

« Sarrasin (?),
Qui reprent,
Qui redonne ! »

à une fille :

Târazèn, etc.

« Sarrasine (?), etc. »

Trouvailles.

1603. Lorsqu’un enfant trouve un objet appartenant à l’un de ses camarades, il s’empresse de le cacher et il chante trois fois en français :

Qui a perdu ?
Moi, j’ai trouvé,
Dans la rue des cavaliers.
Celui qui ne répont pas
Ne le raura pas.

Aussitôt ses camarades s’empressent de se fouiller et si aucun ne peut désigner la nature de l’objet perdu, il reste la propriété de celui qui l’a trouvé (Liége).

Serments d’enfants.

1604. À Herve, l’enfant met la main sur le cœur en disant : min so l’ koûr « main sur le cœur », puis se tire la peau du larynx avec le pouce et l’index de la main droite en disant : Picèt’ dè bon Dyu « pincette du bon Dieu ».

1605. À Liége, la forme la plus solennelle du serment pour un enfant consiste à rètchî s’pètchî « cracher son péché ».