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une petite formulette rythmée, et en appuyant sur les syllabes fortes, il désigne successivement ses petits amis ; celui qui est désigné sur la dernière syllabe est éliminé momentanément.

On répète ce manège autant de fois qu’il est nécessaire et quand il ne reste plus que deus enfants, celui d’entre eus qui est désigné doit prendre le rôle prescrit dans la partie.

Exemples de formulettes d’élimination :

1457.

Èn deu dik,
S’è vo k’a l’aspik,
S’è vo k’a la boum la la,
S’è vo k’ènn-è va.


Èn deu dik…
Èn deu dik…


Èn deu dik…

1458.

Rond | rond | gigot d’mouton (A) | qui compte pour
un (B) | pour deux | pour trois | pour quatre | pour cinq
pour six | pour sept | pour huit | pour neuf | pour le
grand | gros bœuf | .

(A) En disant cela, le petit garçon (ou la petite fille) fait de l’index quatre tours au fond de sa casquette (ou de son tablier).

(B) À partir de ce moment, l’enfant à chaque coupure du texte, désigne un de ses camarades, en allant de gauche à droite.

Jeus de calcul ou de hasard.

1463. Deus enfants tracent sur le sol un carré muni de ses diagonales et divisé en quatre carrés ègaus par des parallèles aus deus bases. Chacun des joueurs, en suivant certaines règles, fait circuler des jetons sur les lignes tracées.