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« pour rire », en disant successivement les mots de la formulette suivante :

Bègèn, Pâtér, Nostér, Potchî !
« Béguine, Pater, Noster, Sautez ! »

Au quatrième tour de corde, l’enfant qui a eu le temps de saisir le rythme, doit s’élancer et « entrer dans les cordes ».

1393. À Liége, les fillettes se soumettent l’une après l’autre à l’exercice de la corde en disant ce qui suit (les barres détachent les mots qui se disent à chaque tour) :

Dans | com- | bien | d’an | nées
Se | ma- | rie | ra | -t-elle ? |
Un an, | deus ans, | trois ans, | … etc.

Le nombre d’années était indiqué par le moment où la sauteuse » faisait faute ». Si la faute arrivait avant l’énumération des nombres d’années, la fillette était condamnée à rester vieille fille.

1398. Le cheval fondu. Les joueurs se partagent en deus camps. Les uns se courbent à la file l’un derrière l’autre et les joueurs de l’autre bande sautent sur leur dos en essayant d’y rester tous ensemble pendant un certain temps.

Jeus d’adresse.

1400. Les petits enfants connaissent à Liége un jeu dans lequel ils s’amusent à prendre tour à tour un peu de poussière d’un tas au haut duquel ils ont planté un fétu ou une brindille.

1413. La tapette (jeu de billes). Le joueur n° 1 lance sa bille contre un mur ; elle rebondit, roule sur le sol et s’arrête. Le n° 2 imite le premier, et les autres font de même, en cherchant à donner à leur bille une direction telle qu’elle aille tchakté, litt. « choqueter », une de celles qui sont déjà sur le sol.

1419. Le bâtonnet. L’un des deus joueurs est chargé de faire rentrer dans un rond tracé sur le sol un petit bâton que