Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XI. — Enfantines et jeus.

Berceuses.

1286. On berce les enfants en chantant de petites chansons comme celle-ci :


Chansons des trois rois
Chansons des trois rois


Chansons des trois rois


Nan-né, binamèy poyèt-tœ,
Nan-né, binamé poyon.
Ya s’ papa k’è-st è vôy a l’ fyès-sœ,

Rapwètrè dè bon krostilyon,

Nan-né, etc.
I-y a s’ mam k’è-st è vôy è
xxxxxxxxxx[pwès-sœ,
Rapwètrè d’èl sop a l’ognon.

Nan-né, etc.
« Dormez, bien-aimée poulette,
Dormez, bien-aimé poussin.
[Il] y a son[1] papa qui est en voie
xxxxxxxxxx[(= parti) à la fête,
[Il] rapportera de bons
xxxxxxxxxx[crostillons.[2]
Dormez, etc.
[Il] y a sa mère qui est en voie
xxxxxxxxxx[(= partie) dans le porche,
[Elle] rapportera de la soupe
xxxxxxxxxx[à l’oignon.
Dormez, etc. »
(Rocour.)
  1. En parlant aus très petits enfants, on emploie généralement en wallon le possessif de la troisième personne.
  2. Sorte de pâtisserie commune, très croquante, analogue aus échaudés.