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966. On brûle du buis bénit dans trois coins de la chambre. Le tonnerre, s’il entrait même, sortirait par le quatrième (Herve). (Cp. 199 bis.)

967. On se préserve du tonnerre en se réfugiant sous une haie d’aubépine.

969. On dit en entendant les roulements de tonnerre : l’ bon Dyu djow â bèy « le bon Dieu joue aus quilles ».

Accroissement des jours après le solstice d’hiver.

973. Sainte Lucie (13 décembre) :

Sint’ Luçèy,
Li pu koûr djoû,
L’pu long’ nutèy
« Sainte Lucie.
Le plus court jour,
La plus longue nuit. » (Liège.)

974. Noël :

xxxxNowé
Pa d’on vèlé.
« [Les jours sont à] Noël
[de la longueur du] pas d’un
veau nouveau-né. » (Namur)

975. 1er  Janvier :

[Lè djoû krèhè],
xxxA l’ Novèl an,
L’ pa d’o-n èfan
[« Les jours croissent],
xxxAu Nouvel an,
Le pas d’un enfant. » (Liège)

976. Rois :

xxxxA Rwè
L’ pa d’on polè.
« Aus Rois,
Le pas d’un poulet. » (Liège)

976bis.


Lè Rwè
Pa d’in tchè.
« Les Rois,
Pas d’un chat. » (Charleroi)

977.
0 Rwè, lè djoû sô rèlôgui d’à rpa d’kok. « Aus Rois, les jours sont allongés d’un repas de coq[1] » (Verviers.)

  1. Le temps qu’un coq batteur met pour manger sa pitance.