939. Giboulées (vê d’ mâs). — À Laroche, on dit des giboulées tardives d’avril : Si n’è nin dè vê d’ mâs, s’è dè bikè d’avri « ce ne sont pas des veaus de mars, ce sont des biquets d'avril ».
942. Neige. — Les enfants qui s’étendent dans la neige pour y laisser leur empreinte, disent à Saint-Hubert, qu’ils font saint François, en Condroz, qu’ils font dè bondyu « des bondieus ».
944. Vent. — À Laroche, quand le vent siffle, on dit aus enfants qui s’étonnent : S’è Dj’han d’â vin « c’est Jean du vent ».
944bis. Pour empêcher les enfants de sortir par le mauvais temps, on leur dit à Somme-Leuze : Viz a vo, via Dj’han di bîh ! Vla l’ mohon â rodj bètch ! « Gare à vous, voilà Jean de bise ! Voilà le moineau au bec rouge ! »
945. Le curé peut détourner le vent (Court-St-Étienne), en plaçant la pointe de son tricorne du côté où il veut qu’il souffle (Dochamps).
948. Nuages. — Nuages enflammés : S’è sin Nikolè ki kû « c’est saint Nicolas qui cuit » (Pepinster) = c’est saint Nicolas qui met le feu à son four pour cuire les pâtisseries qu’il apporte aus enfants le jour de sa fête (Liège).
949. On donne le nom d’arbre d’Abraham en Hesbaye et d’arbre Saint-Barnabé en Condroz à un éventail de nuées longues aus bords vagues. Dicton météorologique : Kwan l’âb Abraham (ou Sin-Barnabé) a lè pî è l’êw, i ploûrè « quand l’arbre Abraham a les pieds dans l’eau (c’est-à-dire quand il se trouve dans la direction d’un cours d’eau), il pleuvra ». (Cp. 931.)
953. Grêle. — Les petites filles, quand il grêle, étendent leur tablier pour recevoir les grelons, en chantant, à Verviers :
Dè gru-zé, gran mér !
Des grelons, grand-mère ! »