en retard, mais c’est qu’il y a beaucoup de blé à « métiver » dans ce bien.
La Nicette écoute et se laisse bercer à cette mélodie rustique. Ce n’est pas, mon Dieu, que les voix soient belles, non, par ma foi ! Oncques dans nulle contrée du Périgord on n’en ouït de moins plaisantes que dans ces « renvers ». Celles des hommes sont dures et rauques ; celles des femmes, aigres et fausses. Mais, à distance, le léger souffle du midi n’apporte à l’enfant qu’un écho affaibli, imprégné de poésie champêtre, de la chanson du Bouyer de l’Aurado :
Qui l’y pourtoro lou dina
Aü bouyer de l’aurado ?
Hou ! You !
Las drolas soun maduras !
Hou ! You !
La petite Nicette se demande ce que ça veut dire : « Las drolas soun maduras !… Les filles sont mûres !… »
Elle n’ignore pas certaines choses, l’enfant. Dans ce pays, où l’on pouvait voir une drolette