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— Oui, je ne suis pas à mon aise.

— Assieds-toi, dans un moment j’ai fini.

Ce cousin a succédé, comme notaire et comme maire, à son père, celui qui signa l’acte de naissance de Milou.

Pendant qu’il fait expliquer leurs conventions à des paysans qui sont là, Céleste regarde le casier où sont les registres de l’état-civil.


Naissances. 1822.


C’est bien ça. Elle s’assied contre une table et cherche le 7 mars. À la marge, elle voit : Émile Malvenu, et, au-dessous, le bout de ruban que colla le clerc Rupin. Elle tire le sien de sa bourse et les rapproche… Oui ! c’est bien ça !

La malheureuse, comme assommée, penche la tête sur le registre et reste là un instant.

Puis elle se relève et le remet en place.

— Tiens, dit-elle à son cousin, je venais te porter quatre cents francs pour me les placer : les voilà.

Et elle pose un sac sur la table du notaire.

— Adieu, je m’en vais.