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III


À un millier de toises au midi d’Hautefort, d’un pli de terrain remontant vers Badefols, ou autrement Bonneguise, sort brusquement, pareille à un gigantesque pâté en croûte, la colline de Chasseins. Au sommet des pentes roides, pierreuses, abruptes, le village occupe une partie du plateau. Quelques anciennes maisons ombragées de noyers, des granges, des étables, de pauvres masures, des jardins, des « baradis », ou enclos, des chemins creux bordés de gros vieux murs, et, à la croisée de ces chemins, de grandes « cafourches » où foisonnent la menthastre et le plantain, voilà