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laisser s’amortir le bruit du crime et l’ardeur des premières recherches…

Tout ça n’est pas trop mal ratiociné ; seulement à Hautefort on raisonne aussi. Le maréchal des logis venu grand’erre avec ses gendarmes, est enfermé en compagnie du maire et du juge de paix, et tous trois échangent leurs vues.

D’abord, on parle de ce gueux de Verdil. Mais le maire assure qu’il n’a pas assez d’estomac pour faire un coup pareil. Et puis, tous les volés s’accordent à dire que « l’homme bourru » est de grande taille…

N’importe ; le juge pense que ce coquin pourrait savoir quelque chose, et l’envoie quérir par deux gendarmes.

Pendant ce temps il fait part de ses soupçons. Il y a dans le pays un garçon très grand, très fort, de pas trop bonne réputation, qui disparaît justement lorsqu’il se commet un crime…

— Vous voulez dire le grand Milou ? demande le maire.