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le pauvre porteur de contraintes étendu sur le pavé, dans le sang, mort.

Ainsi que toute mauvaise nouvelle, la chose se sait rapidement. Le premier instruit, comme de juste, c’est le percepteur qui est cloué dans son lit par la goutte. Il crie, tempête, jure et envoie prévenir le maire et le juge de paix. Ceux-ci se lèvent vitement, viennent à l’écurie et constatent que Marsalet est mort et que le porte-manteau a disparu.

— Celui qui a fait le coup a un rude toupet ! dit le maire.

— Et une solide poigne, ajoute le juge en examinant le coup qui a tranché la gorge du pauvre Marsalet.

Parmi les gens accourus, tout de suite on se dit : c’est « l’homme bourru » !… le même qui assassina le marchand de Saint-Yrieix et vola Bardissou et les autres…

Pendant que les curieux assemblés confabulent entre eux, le maire expédie un homme à cheval prévenir les gendarmes, et en attendant leur venue, avec le juge ils font des suppositions.