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— C’est une balle de pistolet…

Elle n’en demande pas plus long, mais pleure et se lamente.

— Ne te fais pas de mauvais sang… lui dit-il péniblement. Une fois la balle sortie, ça sera bientôt guéri.

— Oui ! Alors vitement elle lave la plaie avec le mouchoir de Milou, puis lui dit :

— Tourne-toi la figure contre terre.

Lorsqu’il est ainsi placé à quatre pattes, elle se glisse, la tête sous son épaule, et suce la plaie…

Heureusement, la balle n’a pas pénétré bien profondément, le coup ayant porté de biais. Au bout d’un quart d’heure, par l’effet de la pesanteur et de la succion, la petite sent quelque chose de lourd et dur lui venir dans la bouche.

— Tiens, mon Milou ! la voilà |

— Tu t’y connais mieux que M. Rudel, Suzou…

Et il se recouche.

Huit jours après, Milou est guéri.

Pendant qu’il est resté là, il s’est dit que de