Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/292

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avec son mouchoir, Milou creuse un trou en terre, y cache la ceinture et puis essaie de dormir.

Le lendemain il a une fièvre de cheval et attend avec grande impatience la venue de Suzou. La petite, étonnée de ne l’avoir pas vu de cette nuit passée, vient comme on sonne l’Angelus de midi à Granges :


Moun paï m’a marida.…


Le grand Milou se traîne jusqu’au puits :

— Porte-moi de l’eau, Suzou !

— Qu’as-tu, mon Milou ?

— J’ai la fièvre… fais vite…

La petite s’encourt et revient trois quarts d’heure après, portant une pinte d’eau qu’elle descend dans un panier au moyen d’une corde.

— Ne reste pas là ! lui dit-il.

Elle s’en retourne et revient vers le soir.

— Milou ! appelle-t-elle sourdement, penchée au bord du puits.

Rien.

— Milou !