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— Ce matin je fus quérir une tourte de pain et du lard à Saint-Agnan, et j’ouïs dire que les gendarmes étaient venus parce qu’on avait arrêté un homme dans les Bois-Lauriers.

— Et on ne disait pas qui l’avait arrêté ?

— On ne savait pas. L’homme volé a conté en passant, que la figure du voleur était toute bourrue… que c’était peut-être le « Lébéron »… Mais Fayoulet, le boulanger, croyait que ça fût plutôt un qu’on ne voyait plus dans le pays depuis quelque temps…

Tout ça donne à penser à Milou.

Ayant soupé, et couché dans le grenier de la Légère comme de coutume, le matin il revient à son trou après avoir bien recommandé à Suzou de savoir ce qui se passe :

— Et puis si tu ne me vois pas de quelques jours, ne t’étonne pas, dit-il en l’embrassant.